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Alavanca: Critique du parti communiste d'Israël



Remarque : Nous remercions le camarade Nic Enet pour cette traduction.


L'esprit révolutionnaire des partis communistes se manifeste dans le fait que les communistes ne se contentent pas de réformer, d'embellir et de déguiser les injustices de la société actuelle (qui est capitaliste pratiquement partout dans le monde), les communistes luttent toujours pour des objectifs ultimes, la construction d'un monde nouveau et le renversement du monde actuel. Réformer le capitalisme, c'est en fait embellir et déguiser les injustices de la société actuelle, c'est en fait défendre le capitalisme et éterniser l'esclavage salarié des travailleurs.


C'est encore plus vrai dans un pays comme Israël, qui, en perpétrant un génocide contre les Palestiniens de Gaza, est un exemple extrême du capitalisme, le plus extrême depuis l'Allemagne nazie. L'État génocidaire d'Israël est un danger existentiel pour les Palestiniens car il veut les exterminer (un large consensus mondial le dénonce) mais c'est aussi un danger de guerre généralisée au Moyen-Orient et de troisième guerre mondiale, voire de guerre nucléaire. C'est un danger d'apocalypse pour l'ensemble de l'humanité.


Le Parti communiste d'Israël a une politique internationale de soutien quasi généralisé à la social-démocratie dans le monde dans une logique de "fronts de gauche" et de "partis de gauche" (c'est-à-dire d'accompagnement de la social-démocratie), notamment dans tous les pays où il y a une polarisation entre les partis fascistes et les partis sociaux-démocrates. Et pour des raisons d'éclectisme au sein du PC d'Israël ou peut-être pour essayer d'entraîner les partis communistes révolutionnaires dans son révisionnisme, le PC d'Israël soutient également certains partis communistes révolutionnaires - et a donc un critère de relations internationales confus et contradictoire. Ces dernières années, nous avons vu le PC d'Israël saluer des sociaux-démocrates (en particulier ceux qui ont conclu des alliances avec des partis communistes dans le cadre de la logique antifasciste illusoire) en Amérique latine et en Europe, tels que Petro, Lula et Melenchon, ainsi que des PC révolutionnaires tels que le KKE, le PCV et le PC soudanais. Le PC israélien soutient également des PC entièrement révisionnistes tels que le PC français, l'AKEL (à Chypre) et le PC autrichien. La logique de ces "fronts de gauche" et "fronts antifascistes" qui dominent les références internationales enthousiastes du PC d'Israël dans la presse de son parti ne pourrait jamais être séparée de sa politique nationale en Israël. Nous savons toujours que l'orientation idéologique nationale et internationale d'un parti ne peut jamais être en contradiction totale l'une avec l'autre ; au contraire, il est logique qu'elles soient en pleine harmonie - surtout lorsqu'il s'agit d'une orientation clairement révisionniste comme celle du PC d'Israël.


Mais avant de parler de la ligne politique nationale du PC israélien, il faut dire que toute cette logique de "gouvernements de gauche", de "gouvernements antifascistes", de "fronts de gauche" et de "fronts antifascistes", menée par la social-démocratie comme c'est le cas aujourd'hui dans le monde entier, ne peut que renforcer davantage les partis fascistes et le cours réactionnaire et fasciste des régimes de la démocratie bourgeoise. La ligne politique nationale du PC israélien s'inscrit précisément dans cette même logique de réforme du capitalisme et d'"antifascisme" bourgeois, mais dans un contexte plus grave puisqu'elle s'applique à la réforme de l'État d'Israël et de son idéologie sioniste. Dans le contexte politique israélien, les forces avec lesquelles le PC israélien tente de s'allier sous prétexte de vaincre l'extrême droite sioniste sont les sionistes "de gauche", les sionistes "sociaux-démocrates" et les sionistes "libéraux". Et nous mettons ces qualifications politiques entre guillemets parce qu'en fait, tout sionisme est fasciste, de la "gauche" à la droite. Réformer le capitalisme dans n'importe quel pays du monde, dans une démocratie bourgeoise normale, est déjà mauvais (et devrait être rejeté d'emblée) pour un parti qui se dit communiste, mais dans l'État génocidaire d'Israël, cela dépasse toutes les limites de l'imagination. Ces dernières années, le PC d'Israël a négocié des alliances gouvernementales avec les dirigeants sionistes "libéraux" Benny Gantz et Yair Lapid, pour ensuite se plaindre auprès d'eux qu'ils préfèrent s'allier avec l'extrême droite sioniste - et pendant ce temps, le PC d'Israël justifie et offre son soutien à ces dirigeants sous le prétexte précisément d'empêcher l'extrême droite sioniste d'entrer dans les gouvernements israéliens. Ce qu'il faut dire, c'est que la manœuvre de retrait du soutien à ces politiciens sionistes de la part du PC d'Israël traite la question comme une simple affaire personnelle et ne nous permet pas vraiment de comprendre le rôle du faux "antifascisme" sioniste. Le rôle de ce faux "antifascisme" sioniste est de poursuivre la même politique d'apartheid, de nettoyage ethnique et de génocide contre les Palestiniens, mais avec une bien plus grande capacité à cacher cette réalité par des guerres et des tueries plus lentes et moins intempestives.


Une autre chose que le PC israélien révèle dans ses publications est une vénération pour Yizhak Rabin et les accords d'Oslo, montrant une incapacité totale à comprendre que ce sont ces accords qui ont rendu les Palestiniens (à l'exception de la bande de Gaza, qui a rompu ces accords avec le Hamas) complètement désarmés et sans défense face aux tueries et au nettoyage ethnique d'Israël. Les accords d'Oslo promettaient un État de Palestine offert "progressivement" avec le Fatah contrôlant la Cisjordanie et la bande de Gaza. Au lieu de cela, nous avons assisté à une invasion effrénée de colonies en Cisjordanie, rendant la vie impossible dans un réseau d'îles encerclées par l'armée israélienne et transformant la bande de Gaza en un camp de concentration également encerclé et contraint aux massacres et à la famine. Mais le PC israélien, en célébrant Rabin, traite les fausses promesses de la "social-démocratie" israélienne comme un passé glorieux, comme si les mensonges d'Israël qui ont été prouvés faux par le temps peuvent toujours être renouvelés avec de nouvelles fausses promesses, comme si la politique de génocide lent de la "gauche" sioniste est une alternative réelle et souhaitable ( !!!) au génocide intempestif de la droite sioniste.
Nous croyons qu'il y a des communistes honnêtes dans le PC israélien et nous croyons que la réalité du destin génocidaire d'Israël forcera toujours, à un moment donné, les camarades honnêtes à faire face à la réalité - même s'il est peut-être trop tard pour eux et pour les Palestiniens vivant en Israël. Mais notre devoir internationaliste et notre lutte contre le révisionnisme et l'opportunisme ne consistent pas à dissimuler nos critiques à l'égard de leur parti, à faire preuve de diplomatie aujourd'hui, ce qui semble être une excuse pour jeter le marxisme-léninisme à la poubelle, car le mieux que nous puissions faire en tant que camarades et amis des communistes qui se trouvent en Israël, c'est de les alerter sur le fait qu'ils font fausse route.


Le parti communiste palestinien, qui a accordé une magnifique interview à nos camarades du KO, est un exemple à suivre pour les communistes d'Israël et une force qui devrait être le point de référence de la lutte du peuple palestinien pour tous les partis et organisations communistes du monde qui soutiennent la liberté de la Palestine.


En conclusion, pour qu'il y ait un parti communiste révolutionnaire en Israël, le parti communiste doit avoir une indépendance politique totale vis-à-vis de toutes les forces bourgeoises et petites-bourgeoises et ne défendre que l'alliance dans la lutte de masse entre la classe ouvrière juive et palestinienne et les secteurs pauvres à l'intérieur d'Israël. Les coalitions électorales doivent être complètement rejetées avec toutes les forces sionistes, y compris avec les soi-disant sionistes "de gauche" ou "libéraux", aucun soutien ne doit être apporté à un gouvernement bourgeois et sioniste et la seule coopération doit se faire avec les forces palestiniennes et les forces juives antisionistes, mais toujours sous l'hégémonie de la classe ouvrière et sans être en contradiction avec la lutte pour la révolution socialiste. L'objectif des alliances communistes ne doit pas être un "meilleur" gouvernement sioniste ou un "moindre mal", la lutte ne peut pas être pour un gouvernement différent parce qu'elle doit être une lutte pour un État différent, la lutte doit être pour la fin de l'État sioniste et la fin de l'État d'apartheid suprématiste juif, la lutte doit être pour l'égalité totale des droits entre les citoyens juifs et palestiniens et d'autres minorités non juives. La politique d'alliance révisionniste du PC israélien, qui tente de s'allier au sionisme "de gauche" et "libéral", va à l'encontre de ces objectifs et nuit gravement à la lutte pour ces objectifs - elle éternise en fait le pouvoir sioniste et l'État sioniste en Israël, avec toutes ses politiques d'apartheid, d'occupation militaire, de génocide et de nettoyage ethnique à l'encontre des Palestiniens.


Post-scriptum : L'un des aspects les plus décisifs de l'apartheid de l'État sioniste d'Israël est qu'il existe, de par la nature de cet État (qui doit être détruit et renversé pour qu'il y ait justice), une entrave totale au droit de retour des réfugiés palestiniens de 1948 à l'intérieur des frontières de ce qu'on appelle Israël et que, d'autre part, il est institué une loi raciste sur le "retour des Juifs en Israël" qui signifie que toute personne de religion juive (et selon un critère raciste de "race") peut venir en Israël ou dans les territoires occupés par Israël en Cisjordanie et sur le plateau du Golan et recevoir tous les luxes d'une vie économique parrainée par l'État d'Israël (maison, emploi, terres agricoles, etc.). C'est une raison décisive pour l'existence d'une aristocratie du travail et d'une petite bourgeoisie, un secteur massif de la population juive israélienne, qui sont parmi les plus racistes, réactionnaires et fascistes du monde. C'est pourquoi la lutte de classe en Israël doit être encore plus féroce que dans n'importe quel autre pays du monde, sans aucune conciliation avec tous les secteurs de la bourgeoisie et de la contre-révolution sioniste et raciste (y compris la partie fasciste des masses). Un autre aspect de cette conciliation est l'acceptation et le soutien de la désignation "non sioniste" au lieu de la claire démarcation "antisioniste" de la lutte contre l'apartheid sioniste. Il est aussi ridicule de se dire "non sioniste" que de se dire "non fasciste", car cela revient à accepter, tolérer et permettre de vivre éternellement côte à côte avec les fascistes et les sionistes. L'objectif global d'égalité, de liberté et d'un État pour les Palestiniens implique la fin de l'État sioniste d'apartheid d'Israël et la dé-sionisation complète de cette société, le sionisme doit être banni en tant qu'idéologie fasciste, raciste et génocidaire avec autant de force que le nazisme et le fascisme l'ont été dans le passé. Cela implique un changement radical de l'orientation politique révisionniste du parti communiste d'Israël et les vrais communistes d'Israël doivent tout mettre en œuvre pour acquérir cette ligne politique révolutionnaire.

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